L’achat d’un bien immobilier représente un moment charnière, souvent accompagné d’un engagement financier de longue durée. Face à cet investissement significatif, l’assurance pour un prêt immobilier émerge comme un pilier essentiel, non seulement pour la tranquillité d’esprit de l’emprunteur mais aussi pour la sécurité de l’investissement lui-même.

En offrant une couverture contre des événements imprévisibles tels que le décès ou la perte totale d’autonomie, elle devient un élément incontournable du processus de prêt. Au-delà des garanties de base, comprendre la flexibilité et les options personnalisables de ces assurances est crucial

Pourquoi souscrire à une assurance pour son prêt immobilier ?

La souscription à une assurance prêt immobilier offre une protection essentielle contre les aléas de la vie. En effet, elle garantit le remboursement du capital restant dû en cas de difficultés financières dues à des événements imprévus comme le décès ou la perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA).

Chaque contrat contient des garanties de base mais il est aussi possible de personnaliser le contrat en fonction des besoins.

Les garanties de base incluent le décès et la PTIA, mais elles peuvent s’étendre à des couvertures supplémentaires telles que l’Incapacité de Travail Temporaire (ITT), l’Invalidité Permanente Totale (IPT) ou Partielle (IPP). La garantie perte d’emploi, bien que plus restreinte, est également une option envisageable.

Chaque contrat d’assurance peut être ajusté selon les besoins spécifiques de l’emprunteur, avec des conditions de couverture qui varient selon l’âge et les caractéristiques du prêt.

Cette assurance est à la fois une sécurité pour l’organisme prêteur mais aussi pour l’emprunteur
En cas de sinistre, l’assurance prend en charge le remboursement du prêt, assurant ainsi une tranquillité d’esprit à l’emprunteur et une garantie de paiement pour le prêteur.

Est-il nécessaire de souscrire une assurance prêt immobilier ?

Bien que non obligatoire d’un point de vue légal, la souscription à une assurance emprunteur est souvent essentielle pour obtenir un prêt immobilier. La plupart des banques et organismes de crédit exigent cette assurance comme condition pour l’octroi d’un prêt, car elle garantit la couverture du remboursement.

Le coût de l’assurance dépend de plusieurs facteurs, notamment l’âge de l’emprunteur, son état de santé, ses habitudes de vie (comme le tabagisme), et le montant du prêt. En outre, les délais de carence (période pendant laquelle l’assurance ne couvre pas l’emprunteur) et de franchise (période entre le début du sinistre et le début de la prise en charge par l’assureur) sont des éléments clés à considérer lors de la souscription.

En France, la loi Lagarde de 2010 et la loi Lemoine de 2022 ont renforcé les droits des emprunteurs en matière d’assurance de prêt immobilier. Ces lois permettent aux emprunteurs de choisir librement leur assurance emprunteur et de la changer plus facilement, même après la signature du prêt, sous certaines conditions. Cette ouverture à la concurrence peut permettre de réaliser des économies significatives sur le coût total du crédit.

Pour les personnes présentant un risque de santé accru, la convention AERAS (S’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) vise à faciliter l’accès à l’assurance et au crédit. Cette convention propose des solutions adaptées pour garantir le prêt, même dans des situations où l’assurance standard pourrait être difficile à obtenir.

Comment choisir une assurance emprunteur ?

Pour choisir votre assurance emprunteur, vous devez prendre en compte la nature du projet immobilier, les garanties systématiques et complémentaires, ainsi que les conditions spécifiques de chaque contrat. L’organisme prêteur est tenu de proposer des garanties minimales. Mais il faut surtout faire attention aux détails !

Il est important de comparer les offres d’assurance avant de souscrire une assurance emprunteur. Il faut notamment comparer le montant des cotisations, les garanties proposées et les exclusions de garantie.

La proposition d’assurance est valable pendant 4 mois. Il est donc important de comparer les offres le plus tôt possible, afin d’avoir le temps de choisir la meilleure offre.

Le choix d’une assurance emprunteur doit prendre en compte les éléments suivants :

  •  La nature du projet immobilier : le montant du prêt, la durée du prêt, la présence ou non d’un co-emprunteur.
  • Les garanties systématiques et complémentaires : il est important de choisir des garanties adaptées à son profil et à son projet immobilier.
  • Les conditions spécifiques de chaque contrat : il faut s’informer sur les plafonds de garantie, les exclusions, ainsi que les délais de franchise et de carence.
  • Le tarif de l’assurance : le tarif de l’assurance dépend de multiples facteurs, tels que l’âge, l’état de santé, le montant du prêt et la durée du prêt.

L’importance de bien sélectionner la quotité d’assurance de prêt lors d’un emprunt à deux

La quotité d’assurance, exprimée en pourcentage, détermine la part du prêt couverte par l’assurance pour chaque co-emprunteur. Elle joue un rôle crucial dans la répartition de la couverture d’assurance.

Lors d’un emprunt à 2, la quotité d’assurance doit être au minimum de 100 %, c’est-à-dire que la totalité du capital emprunté doit être couverte par l’assurance. La quotité d’assurance peut être répartie de manière égale ou inégale entre les co-emprunteurs.

Exemples de quotité entre 2 emprunteurs :

  • Quotité 50/50 : chaque co-emprunteur est couvert à hauteur de 50 % du capital emprunté.
  • Quotité 75/25 : un des co-emprunteurs est couvert à hauteur de 75 % du capital emprunté, l’autre à hauteur de 25 %.
  • Quotité 100/0 : un seul co-emprunteur est couvert, l’autre n’est pas couvert par l’assurance.

La quotité a un impact sur le coût de l’assurance. Une quotité d’assurance plus élevée entraîne des cotisations d’assurance plus élevées. En effet, l’assureur prend plus de risques en s’engageant à verser une rente ou un capital plus important.

Le choix de la quotité d’assurance lors d’un emprunt à 2 doit être réfléchi en fonction de plusieurs critères, notamment : l’âge ( les emprunteurs les plus âgés ou en mauvaise santé présentent un risque plus élevé), la santé, la profession ( certaines professions sont plus exposées à des risques professionnels), le revenu des emprunteurs, la durée de l’emprunt ainsi que la nature du projet immobilier.

La sélection adéquate de la quotité est primordiale pour assurer une protection optimale à chaque emprunteur, en tenant compte de leur situation individuelle et collective.